Suggestions « biblioclassiques » pour lycéens pressés ...

... et stressés


A qui cette liste s’adresse-t-elle? Aux lycéens qui s’inquiètent de ne pas avoir lu suffisamment d’œuvres classiques alors que l’échéance du baccalauréat se rapproche tout comme à tous ceux d’entre vous qui, timidement, découvrent la littérature et qui se demandent ce qu’ils pourraient bien lire...

 

Avant de lire la suite, rappelez-vous qu’il ne s’agit pas là d’une liste exhaustive et que les lectures les plus courtes ne sont pas toujours les plus belles...

 

 

Conseil n° 1 : Avez-vous pensé aux anthologies ?

 

Pour consolider vos bases littéraires, vous pouvez commencer par lire des extraits d’œuvres littéraires ... et vous en avez justement une à portée de main : votre manuel de français...

 

 

Conseil n°2 : pour lire utile, lisez varié : choisissez des genres, des époques, des thèmes différents ...

 

 

Conseil n°3 : Gardez des traces de vos lectures, pensez à faire des fiches...

 

 

Conseil n°4 : Choisissez de préférence des éditions avec des notes explicatives, avec de petits dossiers...

Romans, nouvelles, contes

Entre 10 et 50 pages :

 

- H. de Balzac, Le Chef d’œuvre inconnu, 1831 : Frenhofer, un vieux peintre n’a pas achevé le tableau auquel il travaille depuis dix années. Nicolas Poussin, un jeune peintre, propose de faire poser la femme qu’il aime pour qu’il puisse achever son œuvre.

- Madame de Duras, Ourika, 1823 : Une jeune Africaine échappe à l’esclavage et est adoptée par Madame de B. qui l’élève comme sa propre fille mais elle souffre de la solitude dans une société qui la rejette à cause de la couleur de sa peau.

- V. Hugo, Claude Gueux, 1834 : un plaidoyer contre la peine de mort inspiré d’un fait divers : un homme pauvre est emprisonné pour avoir volé du pain et guillotiné pour avoir assassiné le directeur des ateliers de sa prison.

- G. de Maupassant, Boule de Suif, 1880 : pendant la guerre de 1870, une diligence quitte Rouen envahie par les Prussiens avec à son bord une prostituée dont se moquent les autres passagers qui abusent de sa générosité.

- G. de Nerval, Sylvie, 1853 : un jeune homme tombe amoureux d’une actrice à Paris. Il se remémore ses amours de jeunesse dans le Valois où il décide de retourner.

- Voltaire, Micromégas, 1739 : un habitant de Sirius voyage dans l’espace, se rend sur saturne, sur la Terre et s’entretient avec leurs habitants. Jeannot et Colin, 1764 : Deux amis de collège voient leur route se séparer lorsque le père de Jeannot fait fortune.

- E. Zola, Naïs Micoulin, 1884 : nouvelle dont l’action se situe en Provence : Naïs, une jeune servante vit une histoire d’amour avec son maître ; La Mort d’Olivier Bécaille, 1884 : Olivier Bécaille que l’on croit mort est enterré. Il reprend conscience dans son cercueil ; Nantas, 1884 : Après le décès de ses parents, un jeune homme ambitieux quitte Marseille pour la capitale avec l’intention de faire fortune ; L’Inondation, 1880 : Le paysan Louis Roubieu fait le récit de l’inondation dont sa famille a été victime et qui l’a ruiné.

 

 

Entre 50 et 100 pages :

 

- H. de Balzac, Le Colonel Chabert, 1832 : Le colonel Chabert, laissé pour mort sur le champ de bataille à Eylau, rentre à Paris où il cherche à recouvrer son identité mais entre-temps, l’Empire a laissé place à la Restauration, sa femme s’est remariée, ...

- Gobseck, 1840 : histoire d’un mystérieux usurier (personne qui prête de l’argent à des taux supérieurs à ceux qui sont pratiqués) devenu fabuleusement riche sous la Restauration.

- R. de Chateaubriand, Atala, 1801 : dans cette œuvre romantique, un Indien nommé Chactas fait à René le récit de son idylle tragique avec Atala ; René, 1802 : suite du roman Atala

- V. Hugo, Le dernier jour d’un condamné, 1829 : un condamné à mort fait le récit des dernières heures qui lui restent à vivre ; un plaidoyer contre la peine de mort.

 

 

Entre 100 et 150 pages :

 

- I. Calvino, Le Vicomte pourfendu, 1952 : Conte philosophique dans lequel un chevalier génois, en guerre contre les Turcs, se fait couper en deux mais ses deux moitiés continuent à vivre.

- A. Camus, L’Etranger, 1942 : Meursault, un employé de bureau, vit à Alger. Un dimanche, sur une plage, il tue un homme. Son procès a lieu en été, un an après son emprisonnement.

- B. Cendrars, L’Or, 1924 : En 1834, Johann August Suter quitte la Suisse, abandonne sa famille, et part en Amérique pour conquérir le Nouveau Monde.

- Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves, 1678 : Mademoiselle de Chartres, l’une des plus grandes héritières du royaume, sous le règne d’Henri II, épouse sans l’aimer, le prince de Clèves. Peu après son mariage, au cours d’un bal donné par la reine, elle rencontre le duc de Nemours et découvre la passion amoureuse.

- P. Modiano, Dora Bruder, 1997 : P. Modiano retrace la vie de Dora Bruder, une jeune fille juive disparue.

- G. Orwell, La Ferme des animaux, 1945 : Des animaux se révoltent et chassent le propriétaire d’une ferme en Angleterre. Les cochons prennent le pouvoir et dirigent le nouveau régime.

- G. Sand, Pauline, 1839 : Une jeune actrice devenue célèbre revient dans la ville qu’elle a quittée pour aller à Paris et y retrouve son amie Pauline, dont la situation matérielle

- Voltaire, Zadig, 1747 : conte oriental, dans lequel Zadig, un jeune Babylonien doit affronter une succession de malheurs que lui envoie la Providence. Candide, 1759 : Candide, qui a été élevé dans un château, en est chassé le jour où il est surpris en train d’embrasser la fille du baron. Le jeune homme parcourt divers pays et découvre une réalité bien sombre, très éloignée de la peinture que lui a faite son précepteur Pangloss.

Poésie

- G. Apollinaire, Alcools, 1913 : « Zone », « Le pont Mirabeau », « Le voyageur », « Rosemonde », « La Loreley »

- C. Baudelaire, Les fleurs du mal, 1857. Quelques titres parmi tant d’autres... : « L’Albatros », « A une passante », « Spleen », « Le chat », « La vie antérieure », « Parfum exotique », « La mort des amants », « L’invitation au voyage », « Harmonie du soir », « L’horloge », ...

- Le Spleen de Paris, 1869 (poèmes en prose) : « Le port », « Un hémisphère dans une chevelure », « Le fou et la Vénus », « Le vieux saltimbanque », « Le gâteau », « Le joujou du pauvre », « Les yeux des pauvres », « Déjà ! », « Les fenêtres »

- V. Hugo, Pauca meae (livre IV des Contemplations), 1856 : ce recueil est consacré à l’évocation de la mort de la fille de Victor Hugo, Léopoldine, qui s’est noyée dans la Seine

- J. de La Fontaine, Fables, 1668 et 1678. Quelques titres parmi tant d’autres... : « Les deux Coqs », « Le Loup et l’Agneau », « La Mort et le Bûcheron », « Le Chêne et le Roseau », « Le Lion et le Moucheron », « Le Meunier, son Fils et l’Ane », « Le Loup devenu berger », « La Poule aux œufs d’or », « Les Animaux malades de la peste », « La Cour du Lion », « Les Obsèques de la Lionne », .....

- A. Rimbaud, Poésies, 1870-1871 : « Les réparties de Nina », « Les effarés », « Roman », « Le dormeur du val », « Au cabaret-vert », « Rêvé pour l’hiver », « Ma bohème », « Les pauvres à l’église »

- P. Verlaine, Jadis et naguère, 1884 : « Pierrot », « Art poétique », « Le pitre », « L’auberge », « Les loups ».

- Poèmes saturniens, 1866 : « Nevermore », « Après trois ans », « Mon rêve pénétrant », « Croquis parisien », « Soleils couchants », « Chanson d’automne », « Monsieur prudhomme »

- Fêtes galantes, 1869 : « Colloque sentimental »

- Romances sans paroles, 1887 : « Il pleure dans mon cœur... », « Dans l’interminable / Ennui de la plaine... », « Spleen », « A poor young shepherd
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Théâtre : Vous avez trois heures devant vous ?

- J. Anouilh, La Grotte, 1961 : Dans une maison bourgeoise à Paris, un meurtre a été commis : Marie-Jeanne, la cuisinière a été poignardée. Cette pièce, qui repose sur une intrigue policière, s’élabore sous les yeux du spectateur qui découvre les conditions de création et de représentation du théâtre.

- Beaumarchais, Le Barbier de Séville, 1775 : A Séville, le comte Almaviva, amoureux d’une jeune femme nommée Rosine, cherche à l’enlever à Bartholo, son tuteur.

- S. Beckett, En attendant Godot, 1953 : Dans cette pièce en deux actes, deux vagabonds attendent sur une route de campagne un certain Godot...

- J.-C. Carrière, La Controverse de Valladolid, 1999 : Dans un couvent de Valladolid, en 1550, une soixantaine d’années après la découverte du Nouveau Monde, un débat oppose le philosophe Sépulvéda, qui justifie la domination des Indiens par les Espagnols, et le dominicain Las Casas qui plaide leur cause.

- J. Cocteau, La Machine infernale, 1932 : Tragédie ; une réécriture du mythe d’Œdipe.

- P. Corneille, Le Cid, 1637 : Tragi-comédie en 5 actes dont l’action se situe à Séville, au XIème s. Rodrigue et Chimène vont s’unir dans le mariage lorsqu’une querelle éclate entre les deux familles...

- J. Giraudoux, La Guerre de Troie n’aura pas lieu, 1935 : Pièce en deux actes ; une réécriture du mythe de la guerre de Troie dont un épisode est raconté dans l’Iliade ; Amphitryon 38, 1929 : une réécriture, la trente-huitième, du mythe d’Amphitryon : Jupiter se métamorphose pour prendre l’apparence d’Amphitryon et séduire sa femme.

- C. Goldoni, La Locandiera, 1753 : Comédie en 3 actes et en prose dont l’action se situe dans l’Italie du XVIIIème s. Tous les hommes qui s’arrêtent à l’auberge de Mirandoline lui font une cour empressée - Tous sauf un : le Chevalier de Ripafratta qui méprise les femmes. Mirandoline décide de le conquérir.

- V. Hugo, Hernani, 1830 : Drame romantique en 5 actes. L’action se déroule en Espagne, au début du XVIème s. Doña Sol est aimée de trois hommes : son oncle, don Carlos – roi d’Espagne – et Hernani, un bandit.

- E. Ionesco, Rhinocéros, 1959 : Des rhinocéros font leur apparition dans les rues d’une petite ville de province ; ses habitants, les uns après les autres, contractent la « rhinocérite » et se mettent à se métamorphoser en rhinocéros.

- Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, 1730 : Comédie en 3 actes. Pour mieux connaître son futur époux, qu’elle n’a pas encore rencontré, Silvia échange ses habits contre ceux de Lisette, sa femme de chambre. Son amant use à son tour du même stratagème et endosse la livrée de son valet Arlequin.

- L’Île des esclaves, 1725 : Comédie en un acte. Deux maîtres échouent avec leurs esclaves sur une île. Les habitants de l’île – anciens esclaves eux-mêmes – ont pour habitude de libérer les esclaves et de réduire leurs maîtres en esclavage.

- Molière, Les Précieuses ridicules, 1659; L’Ecole des femmes, 1662, L’Avare, 1668 ; Les Fourberies de Scapin, 1671, Dom Juan, 1682, ...

- J. Racine : Phèdre, 1677 : tragédie en 5 actes. En l’absence de son époux Thésée que l’on croit mort, Phèdre, victime d’une malédiction divine, tombe amoureuse de son beau-fils, le jeune prince Hippolyte, et lui déclare sa passion.

- Britannicus, 1669 : Agrippine, la seconde épouse de l’empereur Claude qu’elle a fait assassiner, a réussi à écarter l’héritier légitime du trône, Britannicus, pour que son fils Néron puisse régner. Celui-ci, à son tour, déjoue les plans de sa mère et l’écarte du pouvoir.

- W. Shakespeare, Roméo et Juliette, 1594 : drame en 5 actes dont l’action se situe à Vérone, à la Renaissance ; histoire de deux amants issus de familles qui se haïssent, les Montaigu et les Capulet.