Si vous êtes né(e) en septembre, découvrez quels écrivains célèbres sont nés le même jour que vous...
JOSEPH ROTH, écrivain et journaliste autrichien (1894-1939) |
Son roman le plus célèbre, La Marche de Radetzky, raconte le destin d’une famille sur plusieurs générations sous la monarchie austro-hongroise déclinante.
Le titre de l’œuvre renvoie à la célèbre marche militaire viennoise de Johann Strauss père composée en l’honneur du Feld-maréchal(1) autrichien Joseph Radetzky von Radetz (1766-1856), vainqueur de la bataille de Custoza contre les piémontais en 1848. La marche militaire est destinée à accompagner le déplacement d’une troupe d’infanterie. Les soldats qui marchent au pas règlent très précisément leur marche sur le rythme de la musique.
Écouter la marche de Radetzky |
Au chapitre II, le narrateur présente ainsi les marches militaires jouées dans les régiments : « Toutes ces marches se ressemblaient comme des soldats. Pour la plupart, elles commençaient par un roulement de tambour, comportaient un air de retraite aux flambeaux, au rythme accéléré pour les besoins de la marche militaire, un sourire éclatant des gracieuses cymbales et s’achevaient sur le tonnerre grondant de la grosse caisse, ce bel orage de la musique militaire. "
(1) Dignité la plus élevée dans les armées allemande, autrichienne, anglaise, suédoise et russe.
GEORGES-LOUIS LECLERC DE BUFFON, scientifique et homme de lettres (1707-1788) |
« Lorsqu’il peut encore être perfectionné par l’éducation, l’animal devient digne d’entrer en société avec l’homme ; il sait concourir à ses desseins, veiller à sa sûreté, l’aider, le défendre, le flatter ; il sait, par des services assidus, par des caresses réitérées, se concilier son maître, le captiver, et de son tyran se faire un protecteur. Le chien, indépendamment de la beauté de sa forme, de la vivacité, de la force, de la légèreté, a par excellence toutes les qualités intérieures qui peuvent lui attirer les regards de l’homme. Un naturel ardent, colère, même féroce et sanguinaire, rend le chien sauvage redoutable à tous les animaux, et cède dans le chien domestique aux sentiments les plus doux, au plaisir de s’attacher et au désir de plaire ; il vient en rampant mettre aux pieds de son maître son courage, sa force, ses talents ; il attend ses ordres pour en faire usage, il le consulte, il l’interroge, il le supplie, un coup d’œil suffit, il entend(1) les signes de sa volonté ; sans avoir, comme l’homme, la lumière de la pensée, il a toute la chaleur du sentiment ; il a de plus que lui la fidélité, la constance dans ses affections ; nulle ambition, nul intérêt, nul désir de vengeance, nulle crainte que celle de déplaire ; il est tout zèle, tout ardeur et tout obéissance ; plus sensible au souvenir des bienfaits qu’à celui des outrages, il ne se rebute pas par les mauvais traitements, il les subit, les oublie, ou ne s’en souvient que pour s’attacher davantage ; loin de s’irriter ou de fuir, il s’expose de lui-même à de nouvelles épreuves, il lèche cette main, instrument de douleur, qui vient de le frapper, il ne lui oppose que la plainte, et la désarme enfin par la patience et la soumission. Plus docile que l’homme, plus souple(2) qu’aucun des animaux, non seulement le chien s’instruit en peu de temps, mais même il se conforme aux mouvements, aux manières, à toutes les habitudes de ceux qui lui commandent ; il prend le ton de la maison qu’il habite ; comme les autres domestiques(3), il est dédaigneux chez les grands et rustre(4) à la campagne : toujours empressé pour son maître et prévenant pour ses seuls amis, il ne fait aucune attention aux gens indifférents, et se déclare contre ceux qui par état(5) ne sont faits que pour importuner ; il les connaît(6) aux vêtements, à la voix, à leurs gestes, et les empêche d’approcher.
Lorsqu’on lui a confié pendant la nuit la garde de la maison, il devient plus fier(7), et quelquefois féroce ; il veille, il fait la ronde ; il sent de loin les étrangers, et pour peu qu’ils s’arrêtent ou tentent de franchir les barrières, il s’élance, s’oppose, et par des aboiements réitérés, des efforts et des cris de colère, il donne l’alarme, avertit et combat : aussi furieux contre les hommes de proie que contre les animaux carnassiers, il se précipite sur eux, les blesse, les déchire, leur ôte ce qu’ils s’efforçaient d’enlever ; mais content d’avoir vaincu il se repose sur les dépouilles, n’y touche pas, même pour satisfaire son appétit, et donne en même temps des exemples de courage, de tempérance et de fidélité.
Extrait de l'Histoire naturelle |
La description des espèces animales constitue la majeure partie de l’Histoire naturelle. Dans le passage qui précède cet extrait, et qui introduit l’article sur le chien, Buffon soutient comme La Fontaine que l’espèce animale est douée de sensibilité et s’oppose donc à la théorie des « animaux-machines » de Descartes. Grâce à ses « qualités intérieures », il « diffère de l’automate ». Le sentiment « ennoblit son être », l’élève au-dessus du végétal et le rapproche de l’homme. Buffon commence ensuite sa description du chien – qu’il juge supérieur aux autres animaux, par la finesse de sa sensibilité - et de ses qualités.
(1) Comprend
(2) Capable de s’adapter
(3) Tous ceux qui vivent dans la maison
(4) Qui a des manières paysannes (sans nuance
péjorative)
(5) Du fait de leur condition sociale
(6) Reconnaît
(7) Farouche
ELSA TRIOLET, Femme de lettres et résistante française d'origine russe (1896-1970) |
Elsa Triolet en 1925 |
Romancière française d’origine russe, Elsa Triolet est la belle-sœur du célèbre poète Maïakovski. Très jeune, elle a fréquenté les milieux intellectuels de la capitale russe ainsi que le groupe futuriste. Elle se marie en 1919 avec un Français, André Triolet. En 1921, elle le quitte et part vivre à Londres et à Berlin. En 1928, au café « La Coupole » à Paris, elle rencontre Louis Aragon dont elle ne se séparera plus. Elle traduit en français des œuvres de Maïakovski et de Tchékhov ainsi que des romans d’Aragon en russe. En février 1939, elle se marie avec Aragon. Durant les années 1942 à 1944, ils seront tous deux résistants dans la zone Sud. Soutenant Aragon dans ses combats, elle n’a cependant jamais été membre du parti communiste. En 1945, elle obtient le prix Goncourt pour son recueil de nouvelles Le Premier accroc coûte 200 francs. L’action de son roman Roses à crédit (1959) se situe pendant les Trente Glorieuses (1945-1975). L’une des principales obsessions de Martine, une jeune et jolie esthéticienne issue d’un milieu modeste est de pouvoir accéder au confort moderne…
FRANCOIS DE LA ROCHEFOUCAULD, moraliste français (1613-1680) |
Le mot « maxime », qui vient du latin maxima sententia (pensée très importante), désigne une règle de conduite mais également, comme on peut le voir ici, une pensée générale sur les hommes et sur leur comportement. C’est un genre littéraire à part entière au XVIIème siècle. |
« Le mal que nous faisons ne nous attire pas tant de persécution et de haine que nos bonnes qualités. »
« L’intérêt parle toutes sortes de langues, et joue toutes sortes de personnages, même celui de désintéressé. »
« Ceux qui s’appliquent trop aux petites choses deviennent ordinairement incapables des grandes. »
« On n’est jamais si heureux ni si malheureux qu’on s’imagine. »
« L’amour de la justice n’est en la plupart des hommes que la crainte de souffrir l’injustice. »
« Pour bien savoir les choses, il en faut savoir le détail ; et comme il est presque infini, nos connaissances sont toujours superficielles et imparfaites. »
« Un homme d’esprit serait souvent bien embarrassé sans la compagnie des sots.»
« Nous ne trouvons guère de gens de bon sens, que ceux qui sont de notre avis. »
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