Ce qui agace les correcteurs 1


 

 

 

Attention aux oublis, aux erreurs et aux maladresses qui peuvent agacer vos correcteurs...

 

 

 

- Dans l’exercice de commentaire, le montage de citations : du remplissage qui ne mène nulle part.

Un exemple ?

 

Les citations se succèdent, s’accumulent, dans cet extrait de commentaire qui porte sur le poème « Les Foules » de Baudelaire mais ne sont à aucun moment analysées.

 

«Le poète se promène dans la foule et il sait que c’est un privilège qui « n’est pas donné à chacun » (l.1). Il aime s’introduire dans d’autres corps : « il peut à sa guise être lui-même et autrui » (l9-10). Pour le poète, c’est « un bain de multitude » (l.1) qui lui procure du plaisir mais cette jouissance est « un art » (l.2) qui n’est pas donné à tous : lui seul « connaît des jouissances fiévreuses » (l.16) tandis que le paresseux ou l’égoïste en « seront éternellement privés (l. 16)....»

 

Les citations ne doivent pas s’accumuler et doivent être analysées.

 

 

- Et la paraphrase ? Qu’est-ce que c’est ?

 Un exemple de paraphrase pour commencer :

 

« Le poète dit qu’il a, depuis le berceau, « le goût du travestissement et du masque, la haine du domicile et la passion du voyage », ce qui nous montre que le poète aime se déguiser et voyager. »

 

La paraphrase consiste à reformuler les propos de l’auteur, à l’aide de synonymes, avec vos propres termes ou à produire un développement explicatif à partir des propos de l’auteur.

On vous reproche alors d’exprimer la même idée que l’auteur (et le plus souvent en moins bien) ou de fournir au correcteur une explication dont il n’a pas besoin parce qu’il a compris le texte...

Pour éviter la paraphrase, vous devez citer et analyser les procédés lexicaux, grammaticaux ou stylistiques qui mettent en évidence les intentions particulières de l’auteur.

 

 

- Ne confondez pas les vers et la prose.

 

Si on vous propose un groupement de textes composé de poèmes en vers et de poèmes en prose, par exemple, pour préciser après les citations choisies l’endroit où elles figurent, il faut écrire : (v. 12) lorsqu’il s’agit d’un texte en vers ou (l.12) s’il s’agit d’un texte en prose.

 

 

- Ne confondez pas interrogation directe et interrogation indirecte.

 

C’est une erreur fréquemment observée lors de l’énoncé de la problématique dans l’introduction du commentaire ou de la dissertation.

 

N’écrivez pas : « Nous pouvons nous demander quelle conception du poète et de l’activité poétique est présentée dans ce poème ? »

Mais : « Quelle conception du poète et de l’activité poétique est présentée dans ce poème ? »

Ou « Nous pouvons nous demander quelle conception du poète et de l’activité poétique est présentée dans ce poème.»

 

 

- Rédigez correctement les références des œuvres que vous citez : évitez le style télégraphique.

 

Il suffit souvent d’ajouter ou de déplacer quelques mots pour que votre phrase ait un sens.

 

Ex. n°1 :

N’écrivez pas : Alphonse de Lamartine dans « Adieux à la mer », Nouvelles méditations poétiques, 1823 personnifie la mer.

Écrivez plutôt : Alphonse de Lamartine personnifie la mer dans son poème « Adieux à la mer », publié en 1823 dans le recueil Nouvelles méditations poétiques.

 

Ex. n°2 :

N’écrivez pas : La mer est comparée à une terre immense et sans limites, vers 6 poème de Gautier « Le Bédouin et la mer » recueil Le Parnasse contemporain de 1866.

Écrivez plutôt : La mer est comparée à une terre immense et sans limites, au vers 6 du poème de Gautier intitulé « Le Bédouin et la mer » paru dans le recueil Le Parnasse contemporain en 1866.

 

 

- Halte aux barbarismes !

 

N’écrivez pas * « récurremment » mais « de manière récurrente »

N’écrivez pas * « affligement » mais « affliction »

N’écrivez pas * « fascinement » mais « fascination »

N’écrivez pas * « éblouissance » mais « éblouissement »

N’écrivez pas * « illusatoire » mais « illusoire »

N’écrivez pas * «coupabilité » mais «culpabilité »

N’écrivez pas * « protégeur » mais «protecteur »

 

 

- Évitez d’abuser du pronom personnel « nous » dans vos copies : supprimez-le s’il n’est pas utile et si sa suppression ne nuit pas à la construction grammaticale de la phrase.

 

Ex. : Dans le poème « Déjà » publié dans le Spleen de Paris en 1869, le poète (nous) décrit son désarroi lorsque son voyage touche à sa fin.

 

 

- N’abusez pas de l’emploi du participe présent dans vos phrases : il peut alourdir votre style.

Ex. : Dans le poème d’Alphonse de Lamartine intitulé « Adieux à la mer » et appartenant au recueil des Nouvelles méditations poétiques, l’auteur décrit la mer comme « douce » (v.2), étant une « amante fidèle » (v.3) et jetant une « plainte éternelle » (v. 4).

 

Exemple de reformulation :

Ex. : Dans le poème d’Alphonse de Lamartine intitulé « Adieux à la mer » qui fait partie du recueil des Nouvelles méditations poétiques, l’auteur décrit la mer comme une « amante fidèle » (v.3), qui est « douce » (v.2), et qui jette une « plainte éternelle » (v. 4) .

 

 

- Sur des copies à petits carreaux, pensez à écrire une ligne sur deux pour une meilleure lisibilité.

 

 

- Les ronds sur les i : un point, c’est tout

 

 

Marque de narcissisme, désir d’embellir les choses ou désir d’originalité, infantilisme... Les interprétations ne manquent pas... Il est donc préférable de se conformer aux règles d’orthographe et de se contenter de mettre un point.